Test de détection du virus du papillome humain

Le test VPH, ou test de détection du virus du papillome humain, joue un rôle crucial dans la prévention du cancer du col de l’utérus. Ce test est recommandé depuis novembre 2023 en remplacement du test de cytologie, autrement appelé, test Pap. Il est utilisé dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus et permet d’identifier les infections par des types de VPH à haut risque qui peuvent mener à des lésions précoces et au cancer.

Qu‘est-ce que le test VPH ?

Le test VPH détecte la présence de l’ADN du virus dans les cellules du col de l’utérus. Contrairement à la cytologie (ou test Pap), qui identifie des cellules anormales, le test VPH vise directement les virus responsables des changements cellulaires pouvant mener à un cancer.

Quand et comment faire le test ?

Âge recommandé : Le test VPH est généralement recommandé pour les femmes de 25 à 65 ans. Cependant, il peut être proposé plus tôt en fonction des antécédents médicaux ou des recommandations spécifiques.

Fréquence : Il est recommandé de faire le test tous les 5 ans si les résultats sont négatifs. En revanche, la fréquence peut varier en fonction des recommandations ou de la situation personnelle de chaque femme.

Méthode de prélèvement : Le test est réalisé par un professionnel de la santé à l’aide d’un spéculum pour permettre de mieux visualiser le col de l’utérus puis en prélevant des cellules du col de l’utérus à l’aide d’un écouvillon. Le prélèvement peut être fait lors d’un examen gynécologique de routine.

Pourquoi est-il important ?

Détection précoce : Le test VPH permet de détecter les infections par les types de VPH à haut risque avant qu’ils ne causent des lésions graves. La détection précoce permet une surveillance accrue réduisant ainsi le risque de développer un cancer du col de l’utérus.

Prévention : En identifiant les infections à haut risque tôt, des mesures préventives peuvent être prises, y compris des traitements ou des surveillances plus fréquentes pour éviter l’évolution vers des lésions précoces ou un cancer.

Résultats et suivi

Résultat négatif : Si le test est négatif, cela signifie que l’ADN du VPH n’a pas été détecté. Dans ce cas, il est généralement recommandé de refaire le test tous les 5 ans.

Résultat positif : Si le test est positif, cela indique la présence de types de VPH à haut risque. Des tests de suivi et une évaluation plus approfondie, tels qu’une colposcopie ou une biopsie, peuvent être nécessaires pour déterminer la gravité des lésions éventuelles et définir un plan de traitement approprié.

Recommandations supplémentaires

Vaccination : La vaccination contre le VPH est fortement recommandée pour les jeunes filles et les jeunes hommes avant le début de leur vie sexuelle. Cependant, la vaccination peut également être offerte chez les hommes/femmes de tout âge souhaitant réduire leur risque d’infection par le VPH. Elle protège contre les types de VPH les plus courants responsables de cancers et de verrues génitales.

Hygiène et prévention : L’utilisation de préservatif peut réduire le risque de transmission du VPH, bien que cela ne l’élimine pas complètement. Une bonne hygiène et la limitation du nombre de partenaires sexuels peuvent également contribuer à la prévention.

Consultation régulière : Il est essentiel de suivre les recommandations de dépistage et de consulter régulièrement un professionnel de la santé pour les examens gynécologiques, même en l’absence de symptômes.

En somme, le test VPH est un outil précieux dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Suivre les recommandations de dépistage et rester informé sur les options de prévention sont des étapes clés pour maintenir une bonne santé reproductive.

Auteure : Elsa Roy, infirmière clinicienne

Sources :

Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Tout sur le VPH.

Merck Canada Inc.

*Cet article ne représente pas un conseil ou un avis médical. Consultez un professionnel de la santé si vous pensez souffrir d’un problème de santé.

Comprendre les ITSS

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont un sujet essentiel à aborder pour maintenir une bonne santé sexuelle. Bien que cela puisse sembler un peu gênant ou délicat, comprendre les ITSS et savoir comment se protéger est crucial pour tout le monde. Alors, éduquons-nous davantage sur ce sujet pour mettre les tabous de côté.

Qu‘est-ce qu’une ITSS ?

Les ITSS sont des infections qui se transmettent principalement par des relations sexuelles non protégées, mais elles peuvent également se propager par le partage de matériel d’injection contaminé ou d’autres moyens de contact avec des fluides corporels infectés. Parmi les plus courantes, on trouve le VIH, la syphilis, les hépatites B et C, la chlamydia, la gonorrhée et l’herpès. Chaque infection a ses propres caractéristiques et traitements, mais toutes partagent un point commun : elles peuvent entraîner des conséquences sérieuses si elles ne sont pas traitées à temps.

Pourquoi est-ce important ?

La prévention est la clé. De nombreuses ITSS peuvent rester asymptomatiques, ce qui signifie que vous pourriez être infecté sans même le savoir. Cela augmente le risque de transmission à d’autres personnes, rendant ainsi la prévention et le dépistage d’autant plus essentiels. Prenons un exemple pour illustrer la propagation que peut avoir une ITSS non détectée : Maxim a eu un rapport non protégé avec quelqu’un qui avait la chlamydia. Maxim, n’ayant aucun symptôme, a ensuite eu des rapports non protégés avec Nicolas et Claudia qui eux ont aussi eu plusieurs partenaires par la suite. En très peu de temps, une ITSS non détectée et non traitée peut se propager très rapidement dans la communauté. En vous informant et en prenant des mesures préventives, vous protégez non seulement votre propre santé, mais aussi celle de vos partenaires.

Comment se protéger ?

  • Utiliser des préservatifs : Que ce soit pour les relations vaginales, anales ou orales, les préservatifs sont un moyen efficace de réduire le risque de transmission des ITSS. Ils ne sont pas infaillibles, mais ils offrent une barrière importante contre de nombreuses infections
  • Se faire dépister régulièrement : Si vous êtes sexuellement actif, surtout avec des partenaires multiples, il est recommandé de vous faire dépister régulièrement. Ce service est offert chez Priva Santé, il vous suffit d’appeler pour avoir un rendez-vous rapidement, et ce, de façon confidentielle.
  • Éviter le partage de matériel d’injection : Si vous consommez des drogues injectables, ne partagez jamais vos aiguilles ou autres équipements. Cela peut réduire considérablement le risque de transmission de certaines infections sérieuses comme le VIH et les hépatites.
  • Prendre soin de sa santé générale : Un système immunitaire en bonne santé peut mieux lutter contre les infections. Une alimentation équilibrée, de l’exercice régulier et une gestion efficace du stress sont des éléments clé pour soutenir votre bien-être.
  • Maintenir une vaccination à jour : Certaines ITSS telles que le VPH et l’hépatite B peuvent se prévenir avec une vaccination complète et efficace. Informez-vous auprès de votre professionnel de la santé afin de vérifier si vous êtes bien immunisé contre les ITSS.

Que faire si vous pensez être infecté ?

Si vous pensez avoir été exposé à une ITSS ou si vous présentez des symptômes comme des démangeaisons, des lésions génitales ou des écoulements inhabituels, consultez un professionnel de la santé chez Clinique Priva Santé sans tarder. Ne laissez pas la honte ou la peur vous empêcher de chercher de l’aide. Les ITSS sont des maladies comme les autres et elles sont traitables. Plus tôt vous obtenez un diagnostic, meilleures sont vos chances de traitement efficace et de guérison.

Auteure : Elsa Roy, infirmière clinicienne